We Love Green

Pavillon We Love Green // Scénographie

Projet conçu avec Léa Adriansen

Concours, non remporté.

Dans le cadre de l’appel à projet du Festival We love Green pour la conception d’un pavillon éphémère sur le site du festival, nous avons conçu un espace accueillant et chaleureux, qui permet aux festivaliers de se détendre et les oriente vers le reste du festival.

Le projet devait répondre à des exigences éco-responsables (favoriser les matières premières recyclées, réemploi, réutilisation de l’oeuvre) afin d’être en accord avec le concept écologique du festival.

Afin de penser le projet, nous nous sommes basées sur deux termes : centripète et centrifuge, rassembler les festivaliers mais aussi les réorienter vers le reste du site. Leur offrir un espace hors-temps, par le biais d’un dispositif immersif, a été l’axe central de notre réflexion. Il était nécessaire selon nous qu’un pavillon d’accueil soit en mesure d’offrir une atmosphère différente et d’affirmer un usage clair qui permette au visiteur de se l’approprier réellement.

L’organisation spatiale de ce pavillon crée une circulation à la fois centripète et centrifuge, échelonnée en trois parcours distincts, offrant chacun une ambiance unique, et distribuée en cercles concentriques à l’intérieur d’une zone circulaire de 150m2.

Le premier cercle, situé en périphérie, est composé de 5 modules tournés vers le centre de l’espace et distribués de manière régulière. Ces éléments sont pensés comme des lieux de détente où les festivaliers peuvent se reposer en groupe ou s’isoler un moment, à l’abri du soleil ou de la pluie. La structure est légère et offre une perméabilité avec le reste du festival grâce à la paroi du fond qui reste ouverte, simplement tissée de fil phosphorescent, permettant ainsi une percée visuelle en recréant des cadrages sur le paysage alentour.
Les deux parois latérales sont habillées de colonnes de bouteilles en plastique récupérées dans lesquelles est inséré un dispositif lumineux. À la tombée de la nuit, les parois irradient d’une lumière douce et légère, créant un signal visuel fort au sein du festival et favorisant une ambiance tamisée à l’intérieur des modules.
Le toit en tôle ondulée transparente rend le module imperméable tout en permettant de laisser filtrer la lumière du soleil en journée.
A l’intérieur des modules, deux banquettes peintes, entièrement composées de palettes récupérées, offrent aux festivaliers la possibilité de s’asseoir ou de s’allonger un moment.

Le deuxième cercle est un espace de circulation qui produit une mi-ombre grâce à une couverture en moucharabieh, tissée d’une dentelle de fil phosphorescent créant ainsi une ombre ciselée et agréable.
Cette promenade est séparée du centre par des paravents eux aussi tissés de fil phosphorescent, créant un rappel cohérent entre les différentes couches. Les paravents sont disposés à intervalles réguliers en face des modules, afin de les séparer du centre et de ménager aux festivaliers, qui voudraient s’y asseoir, un peu d’intimité.

Enfin, une fois franchi les deux premiers anneaux (les modules et la promenade ombragée), le visiteur parvient au dernier espace, au centre duquel se trouve un mât transparent qui s’illumine à la tombée de la nuit. Tout autour du mât, une assise circulaire construite en palettes permet aux visiteurs de s’asseoir dans un environnement semi-clos et luxuriant puisqu’au pied des paravents, séparant le centre de la promenade, sont placées des plantes produisant ainsi une ambiance champêtre et accueillante.

En utilisant un objet aussi trivial que la bouteille d’eau, nous voulions démontrer que le réemploi peut concerner n’importe quel élément de la vie quotidienne, qu’il est possible de détourner un objet commun et peu esthétique en un véritable composant architectural.

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